VIGILE POUR LES VICTIMES DE L’ÉTAT D’URGENCE AU GUATEMALA
13 mai 2013

Suite à l’imposition d’un état d’urgence dans 4 municipalités près d’un site minier canadien
Des organisations de solidarité internationale et autochtones du Québec organisent une vigile pour les droits humains du peuple xinca au Guatemala

Alors que le Guatemala célèbre un événement historique avec la récente condamnation de l’ex-dictateur Efraín Rios Montt pour génocide et crimes contre l’humanité contre le peuple maya-ixil, des communautés autochtones Xinca opposées au projet minier Escobal de la compagnie canadienne Tahoe Resources vivent présentement sous état d’urgence, déclaré par le président Otto Pérez Molina. Le 2 mai, Pérez Molina décrétait l’état de siège et plus de 3000 soldats ont assiégé les communautés.

L’utilisation des politiques répressives contre l’opposition des communautés aux projets d’extraction minière et hydroélectriques, s’inscrit dans une histoire de marginalisation et exclusion du peuple maya. »Avec le gouvernement actuel, on assiste à l’émergence d’une démocratie militaire comme nouvelle figure dans le langage politique, qui se caractérise par la force brutale et répressive en réponse aux demandes sociales. », selon Diego Coti, du Grand Conseil des autorités ancestrales mayas, garífunas et Xincas.

Des organisations de solidarité internationale et autochtones se rassembleront mercredi, le 15 mai à 16h au Square Phillips (1240 Place Phillips) pour démontrer leur solidarité avec le peuple Xinca et faire part de leurs préoccupations face à leur situation.

Les participants se rendront par la suite à 16h30 en procession avec bougies jusqu’au consulat du Guatemala où ils laisseront un autel pour veiller sur les droits humains du peuple Xinca.

Les organisations participant à l’événement : Mohawk Traditional Council, Cercle des Premières Nations de l’UQAM, Projet Accompagnement Québec-Guatemala, Comité pour les droits humains en Amérique latine, Comité pour la justice sociale, Coalition québécoise sur les impacts socio-environnementaux des transnationales en Amérique latine (QUISETAL), ainsi que d’autres organisations encore à confirmer. Widia Larivière et Mélissa Mollen Dupuis, initiatrices du mouvement Idle Non More Québec, appuient cette action et appellent les autochtones du Québec à se montrer solidaires des autochtones au Guatemala.

La soirée se poursuivra par une cérémonie dès 18h organisée par le Conseil traditionnel Mohawk au Centre culturel Simon Bolivar au 394 Maisonneuve Ouest.
Voir l’évènement sur Facebook.

Articles recents